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dimanche 1 mars 2009

Le tombeau de sainte Bernadette




Il y aura bientôt 10 ans que Bernadette Taylor, la virtual girlfriend de milliers de fans du monde entier, a disparu sans laisser d'adresse, laissant ses virtual boyfriends inconsolables. La wayback machine a perdu sa trace après le 29 avril 1999, et les quelques ragots disponibles sur le web font état d'un cancer précoce (qu'elle évoqua dans son journal) ou d'un enlèvement. Pour nous, croyants ordinaires, il reste quelques autels à sa mémoire sur le web: dans le temple de la nudité (curieusement pauvre en images de la sainte), mais surtout dans la basilique contruite pour elle par un fan de la première heure, et déjà visitée par plus de 130 000 fidèles... Grâce aux multiples scènes de la vie de la sainte (Bernadette dans la nature, en lingerie, déguisée, attachée, chattant à la webcam), chacun peut y méditer sur une vie hélas trop courte, au moins sur le web...
Adieu Bernadette, ou que tu sois maintenant, nous n'oublierons ni ton goût immodéré pour l'exhibition, l'alcool et le chocolat, ni ton courageux combat, vêtue de ton seul ruban bleu, contre la censure!

dimanche 8 février 2009

La Disparition

Au printemps 2008, l'auteur prolixe et régulier du blog "sous les jupes des des fonctionnaires" tirait sa révérence, avec un dernier post d'adieu, dont je n'ai malheureusement pas conservé la trace.
A l'adresse http://www.souslesjupesdesfonctionnaires.com/ on trouve maintenant tristement la mention This domain may be for sale, comme si la crise des subprimes était passée par là. Heureusement, la waybackmachine est là, pour nous permettre de retrouver les post supprimés de la toile, peut-être parce que leur auteur a cessé de payer sa redevance d'hébergement, peut-être parce qu'il a lui-même décidé de les retirer? qui sait? Le dernier post archivé par la waybackmachine est du 19 janvier 2008, on y trouve, comme pour les 3 années précédentes l'écho sensible, misérable et lucide d'un être délicat et meurtri, intelligent, somatisant, joueur aussi. "Personne ne vit seul, sauf moi. Sans caresses, sans tendresse. Inutile de m’apitoyer encore sur mon sort d’anormal. Je referme l’agenda dans un claquement rageur". Qu'as tu trouvé, cher DB, une fois l'agenda et le blog refermés? Je te dédie cette ariette oubliée de Paul Verlaine, en espèrant que tu te portes bien.

Le piano que baise une main frêle,
Luit dans le soir rose et gris vaguement,
Tandis qu'avec un très léger bruit d'aile,
Un air bien vieux, bien faible et bien charmant,
Rôde discret, épeuré quasiment,
Par le boudoir longtemps parfumé d'Elle.

Qu'est-ce que c'est que ce berceau soudain
Qui lentement dorlote mon pauvre être?
Que voudrais-tu de moi, doux chant badin?
Qu'as-tu voulu, fin refrain incertain
Qui vas tantôt mourir vers la fenêtre
Ouverte un peu sur le petit jardin?